Tap

“Tap” est un tour extrèment simple à exécuter.

Il fait partie de ces tours qui sont impressionnants, mais si on réfléchit un petit peu à la méthode, on la trouve forcément. La carte semble sortir du paquet quand on relâche l’élastique, est ce que c’est vraiment le cas ?

La structure du tour est simple : une carte est sélectionnée et contrôlée. Elle n’est pas ammenée en haut du paquet, pour une fois. Le jeu est remis dans la boîte, puis nous entourons le tout avec un élastique. L’élastique est absolument normal.

Il me semble que c’est un tour suffisamment visuel pour ne pas avoir besoin d’une routine très solide. Nous pouvons simplement expliquer au spectateur que nous avons trouvé une façon de traverser les objets ou de téléporter sa carte.

Finalement, la façon la plus simple de réaliser ce tour est la façon dont il est réalisé.

Imaginatif

Imaginatif est un tour de magie simple, avec une technique simple.

Le concept du tour est le suivant : une carte est sélectionnée et retrouvée à l’envers dans le paquet. C’est un tour très classique et très courant. Comme tous les tours fréquents, il existe de nombreuses façons de le réaliser.

La méthode la plus courante est de retourner la carte en coupant le paquet. C’est assez facile, ne nécessite qu’un break mais est plus “visible”. Pas dans le sens où les spectateurs vont voir le mouvement, mais ils vont voir que nous manipulons le paquet sans raison particulière.

Une autre méthode pour retourner la carte, un peu plus élégante, est le Half Pass. Cela permet de retourner la carte sous couvert du paquet. C’est assez invisible mais pas complètement.

La méthode utilisée dans la performance est un Cardini Change modifié. Vous trouverez aisément de très bons tutoriels sur YouTube pour ce mouvement. La principale différence est le placement de l’index, qui doit être sur le côté long pendant le changement. Pour éviter que le spectateur voit ce changement, nous pouvons réaliser le changement avec l’index sur le côté court du jeu.

Outre l’aspect technique, ce qui rend le tour intéressant est l’histoire qu’on ajoute. La manipulation en tant que telle n’est pas impressionnante pour le spectateur. Je vous invite à tester différent types de narration et de thèmes pour en trouver un qui fonctionne pour vous. Le thème qui fonctionne le mieux pour nous est celui de l’imagination et de la relation entre le réel et l’imaginaire.

Bottom Deal – une démo

Le Bottom Deal, ou “donne du bas” en français est une technique de triche.

Elle permet de distribuer la dernière carte d’un jeu en donnant l’illusion de donner la carte en haut du paquet, comme on est censé le faire normalement. C’est une technique assez connue, mais assez rarement maîtrisée.

Cette technique est connue principalement du monde des joueurs et des parieurs. Elle a été utilisée dans de très nombreux films, presqu’à chaque fois qu’une histoire parle de tricheurs ou de magiciens, les fausses donnes seront de la partie.

La donne du bas est l’une des 4 ou 5 fausses donnes existantes. Vous pouvez également apprendre la donne en second, la donne grèque (de l’avant dernière carte du jeu), la double donne et la donne centrale. Avec toutes ces techniques, vous pouvez distribuer une carte peut importe sa position dans le jeu.

Peu de magiciens maîtrisent ces techniques, pour trois raisons. Tout d’abord, elles n’ont que peu d’utilité pour des tours de magie. Des techniques plus simples existent, vous aurez un autre mouvement ou deux qui vous permettront d’effectuer le même effet.

Ensuite, ce sont des mouvements qui imposent un mauvais timing. Lorsqu’on fait une fausse donne pendant un tour de magie, les spectateurs seront presque toujours concentrés sur nos mains au moment où on fait la donne. Cela augmente grandement les chances qu’ils se rendent compte du mouvement. D’autant plus qu’une fausse donne faite en isolation, c’est à dire sans donner d’autres cartes avant ou après, a plus de chances de rater.

Enfin, ce sont des techniques très difficiles à exécuter proprement. Contrairement à la magie, la triche est une discipline qui ne pardonne pas. Pendant un spectacle, les gens acceptent, et s’attendent même à être trompés. Pendant une partie de poker par exemple, c’est l’inverse. Les joueurs à la table ne veulent surtout pas qu’il y ait des tricheurs, et si vous avez prévu de tricher vous ne voulez surtout pas qu’ils s’en rendent compte. La donne doit donc être effectuée à la perfection. Elle doit ressembler en tout point à votre donne normale, tant au niveau de la prise, du timing que du bruit que font les cartes.

Pocket Kings, version 2

Ce tour est une version avancée du tour publié il y a quelques semaines : Le roi dans la poche.

Cette version est plus technique, ce qui n’est pas forcément une bonne chose. Au lieu d’aller chercher les rois à la main dans le paquet, nous avons recours à un changement multiple pour simuler le fait que le spectateur les aurait sélectionés. Cette phase additionnelle, bien que techniquement intéressante, alourdie plus le tour qu’autre chose à mon sens.

Quand les rois sont “sélectionnés” et montrés au spectateur, nous lui demandons de sélectionner une autre carte. Cette carte est mélangée dans le jeu, puis ajoutée aux rois via un changement invisible, que j’appelle le tagliatelle change. Il permet d’échanger la dernière carte d’un groupe avec la dernière carte du paquet.

Une fois que cela est fait, nous sommes dans la même situation que pour le premier tour. Une carte est sortie du paquet depuis le début, et il s’agit d’un roi.

En révélant cette carte, nous expliquons au spectateur que grâce à une misdirection, nous avons remplacé sa carte par un roi. En conséquence, sa carte est parmi les rois.

Mon premier tour de magie

Ce tour est le premier que j’ai créé. C’est un tour très simple, qui commence comme un triomphe, mais qui se termine comme un tour de mentalisme. Et pour cause, c’est techniquement moins difficile de retrouver la carte du spectateur que de trier tout un paquet de cartes dans tous les sens.

La structure du tour est très simple : une carte est sélectionnée et contrôlée, puis le paquet est mélangée et nous retrouvons ensuite la carte du spectateur d’une manière plus ou moins dramatique.

La première phase est très simple. Vous pouvez utiliser n”importe quel contrôle pour récupérer la carte et la remettre en haut du paquet.

Nous allons ensuite mélanger le jeu en faisant attention à la carte du bas du paquet, qui est la carte clé. Le mélange américain que nous réalisons permet de placer la carte clé juste au dessus de la carte du spectateur. Une fois le paquet coupé, la carte est vaguement centralisée et nous connaissons la carte à côté.

Pour la révélation de la carte, nous avons de nombreuses options. La plus impressionnante dans ce contexte est surement de prendre le poul du spectateur et de faire semblant de sentir ses indications pour retrouver la carte dans un ruban. Nous ne savons pas laquelle c’est, puisqu’elle sera face cachée dans le spread, mais nous connaissons la carte clé à côté. En s’arrêtant dessus, avec tout le dramatisme dont nous sommes capables, l’effet est assez fort.

Un premier triomphe

Le triomphe est un type de tour assez connu. C’est une catégorie entière.

Un triomphe est n’importe quel tour où les cartes sont mélangées vers le haut et vers le bas, dans tous les sens. La conclusion du tour est souvent la même : les cartes reviennent toutes dans le même sens, sauf la carte du spectateur.

Il existe autant de versions du triomphe que de magiciens. Cette variété en fait un tour intéressant pour les pratiquants intermédiaires.

Un triomphe est composé de deux phases : le mélange et le tri.

Le mélange est simplement la phase où les cartes sont mélangées ensemble dans tous les sens. Dans la majorité des tours, les cartes ne sont pas vraiment mélangées, car les trier sans que le spectateur s’en rende compte est très difficile. On fait donc semblant de mélanger les cartes, et ce faisant, on en mélange parfois une toute petite partie.

Pour les “trier”, on voit aisément qu’il ne s’agit pas d’une vraie phase technique à proprement parler, puisque les cartes ne sont pas vraiment mélangées. Si nous avons mélangé juste une partie des cartes pour rendre le tour plus crédible, nous avons juste à trier cette partie là, ce qui est assez simple.

Faire semblant de mélanger les cartes est assez technique, cela nécessite souvent de retourner une partie du paquet sans que le spectateur s’en rende compte. Encore une fois, deux options s’offrent à vous : le faire avant le tour, ou le faire pendant le tour. Si vous décidez de le faire pendant le tour, un Hermann Pass est parfait pour cet usage.

Le P Switch

Le P-Switch est un changement de carte. Cela diffère d’un changement de couleur car la carte changée n’est pas automatiquement visible : le changement est dissimulé au spectateur, pour être révélé plus tard.

Cela implique que ces techniques peuvent être utilisées en triche, puisque l’action ne doit pas être visible. Le plus connu des changements de carte sur table est probablement le Mexican Switch.

Le P-switch, pour Perfect Switch, est un changement d’une étonnante propreté : la technique n’a pas de mouvement trop extra-ordinaires par rapport à d’autres changements du même type. Cependant, cela reste une technique pas très pratique, même pour la magie.

L’inconvénient des switchs est leur manque de subtilité. La majorité du temps, ils ont lieu devant les yeux du spectateur, à un moment où son attention est concentrée sur la carte. A moins que votre technique soit parfait et que le switch soit absolument invisible, le spectateur aura la sensation que quelque chose s’est passé. Si cela arrive, même s’ils n’ont pas vu votre mouvement, la suspicion est suffisante pour détruire l’effet.

Ceci étant dit, cela reste un mouvement sympa à montrer à vos amis magiciens !