Les changements de cartes visuels

En anglais, on parle de color change. Il s’agit d’une transposition visuelle, c’est à dire qu’une carte est visuellement changée en une autre carte.

L’aspect visuel de ces techniques les rend assez difficiles à réaliser, puisqu’elles ont nécessairement lieu sous les yeux de vos spectateurs. C’est une situation complexe, et souvent assez stressante. Il faut être sûr de votre technique.

Les tours qui se terminent par un changement de couleur ont souvent quelques limites.

Tout d’abord, les histoires racontées pendant ces tours sont souvent très lacunaires. Comment justifier que la carte change ? La majorité du temps, le tour est si court que nous ne prenons pas la peine de rajouter du texte. C’est le même problème que pour les productions.

Ensuite, si la fin de votre tour repose sur une technique visuelle, vous n’avez vraiment pas le droit à l’erreur. Rater votre changement de carte revient à flasher, c’est à dire montrer au spectateur quelque chose qu’il n’était pas censé voir. Si cela arrive, il n’y a pas de rattrapage possible. Vous ne pouvez pas sortir de prédiction de votre poche, ni continuer le tour, dans la grande majorité des cas, flasher la technique est la fin de la routine.

Le color change le plus connu est certainement le Erdnase Change, qui tient son nom du livre Expert at the Card Table. Mon color change de travail est le Cardini Change, qui tient son nom de Richard Cardini. Dans les deux cas, ce sont des techniques qui nécessitent de longues heures de travail pour être réalisées proprement et avec constance lors de vos performances. Lorsque vous les maîtriserez sur le bout des doigts, vous pourrez même changer les techniques. Par exemple, j’effectue le Cardini Change à partir d’une dealer’s grip.